Ad Scientiam franchit un nouveau cap dans son développement

Recherche Mis en ligne le 24 juillet 2015
Photo Ad Scientiam

Ad Scientiam ©Institut du Cerveau - ICM

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Ad Scientiam, startup incubée à l’iPEPS au sein de l’Institut du Cerveau – ICM, a récemment été classée dans le Top 30 des startups françaises ayant le plus fort potentiel de réussite par l’EBG (Electronic Business Group), et récompensée du prix Santé lors du Startup Contest 2015. Ces deux évènements soulignent l’excellence du projet de cette entreprise qui entame sa deuxième phase de développement après deux ans d’existence.

Fondée à l’origine par un ingénieur et un médecin, la startup Ad Scientiam souhaite développer des applications smartphone permettant de suivre la pathologie d’un patient au quotidien.

 

Liouma Tokitsu, Président d’Ad Scientiam, explique que « les médecins auxquels le projet a été présenté, notamment le Professeur Jean-Christophe Corvol, Directeur du CIC de l’Institut du Cerveau – ICM, ont tout de suite vu l’intérêt de tels dispositifs pour l’hôpital ». Ad Scientiam souhaite à terme développer des applications permettant d’une part d’interagir avec les objets connectés, par exemple pour la réalisation d’EEG ou de suivis de l’activité cardiaque, et d’autre part de poser des questions courtes et précises au patient sur son état de santé. Cela afin d’avoir un suivi précis et personnalisé de la maladie.

Durant ces deux premières années d’existence, Ad Scientiam a mené des recherches pour valider les dispositifs envisagés. Une quinzaine de protocoles de recherche ont été testés, notamment sur la maladie de Parkinson, ou sur les troubles du sommeil. Un nouveau protocole est actuellement en préparation sur la sclérose en plaques. Aujourd’hui, la startup entre dans sa deuxième phase de développement, qui consiste à développer des interfaces spécifiques par pathologie pour les mettre à disposition des patients et des cliniciens. Le but poursuivi : améliorer la communication entre patient et médecin, avec des fonctionnalités d’éducation thérapeutique ou de suivi d’adhésion au traitement.

Cette approche de suivi des patients est novatrice, et repose sur ce que l’on nomme les « Smart data » : plutôt que de travailler sur de très grands volumes de données, les professionnels de santé en relation avec les patients peuvent faire un suivi des personnes « en vie réelle » et bénéficier d’informations plus qualitatives sur l’état de santé des personnes.

A terme, chaque application développée sera unique pour chaque patient, avec un suivi totalement personnalisé. Le médecin pourra notamment utiliser différents modules, selon les paramètres cliniques ou physiologiques d’intérêt. L’application sera par ailleurs personnalisée en fonction des réponses du patient aux questions posées sur son état de santé.

 

Ces dispositifs peuvent représenter un avantage majeur pour le système global de santé. Comme l’explique Liouma Tokitsu, « en suivant les patients en vie réelle, on peut réduire le nombre de rechutes et d’hospitalisations, et donc réduire le nombre de dépenses de santé inutiles ».

Le classement d’Ad Scientiam parmi les 30 meilleurs startup françaises, et sa nomination au Startup Contest 2015, lui ont permis de réellement gagner en visibilité, notamment auprès de sociétés prestigieuses telles que Axa, Orange, Apple, Altran. Une réelle opportunité pour la startup de se faire connaître sur le marché américain, actuellement en pleine expansion.

 

La présence d’Ad Scientiam au sein de l’incubateur de startup de l’Institut du Cerveau – ICM (iPEPS), a facilité son développement. Pour Liouma Tokitsu, « l’Institut du Cerveau – ICM est un accélérateur d’innovation car il réunit au même endroit chercheurs, startup et cliniciens. Cela permet d’imaginer de nouveaux dispositifs et de les tester. C’est le meilleur moyen de faire de l’innovation ».