plan des maladies neurodégénératives 2014-2019

Recherche Mis en ligne le 17 novembre 2014
Personnel devant un écran, contrôle d’un IRM encéphalique. Plateforme d’imagerie et de neuroinformatique “Neurinfo”, service radiologie IRM du CHU Pontchaillou, Rennes. Unité mixte de recherche : Inserm, Université Rennes 1, INRIA, CNRS, IRISA. © Inserm/Latron, Patrice
Ouvrir / fermer le sommaire

Quel est le point commun des pathologies comme la maladie d’Alzheimer, de Parkinson, la maladie de Charcot ou la sclérose en plaques?
La destruction des neurones, lente mais inéluctable qui, à long terme concernera 1 personne sur 8.

 

Le 18 novembre 2014 à 10h, le Plan Maladies Neurodégénératives 2014-2019 a été annoncé par :
– Madame Marisol TOURAINE – Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes
– Madame Geneviève FIORASO – Secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche
– Madame Laurence ROSSIGNOL -Secrétaire d’Etat à la Famille, aux Personnes âgées et à l’autonomie

 

L’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (Institut du Cerveau – ICM) est la concrétisation d’un nouveau modèle en matière de recherche en neurosciences. En réunissant en un même lieu malades, médecins et chercheurs, l’objectif est de permettre la mise au point rapide de traitements pour les lésions du système nerveux et de les appliquer aux patients dans les meilleurs délais.
L’Institut du Cerveau – ICM est un projet pilote novateur et ambitieux implanté au coeur de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, le plus grand hôpital français et l’un des tout premiers centres mondiaux pour la prise en charge des maladies du système nerveux.
L’Institut du Cerveau – ICM fournit à plus de 600 chercheurs et ingénieurs recrutés dans le monde entier, un cadre et des équipements à la pointe du progrès.
L’Institut du Cerveau – ICM contribue à améliorer l’efficience de la recherche en neurosciences en favorisant la recherche translationnelle , en s’appuyant sur le développement de technologies de pointes. En intégrant des domaines aussi variés que la biologie moléculaire et cellulaire, la neurophysiologie et les sciences cognitives, en étroit maillage avec une recherche clinique, il se fixe comme but d’apporter des réponses concrètes pour prévenir et guérir les affections du système nerveux.

 

Les maladies du système nerveux touchent actuellement 1 personne sur 8 en Europe, et avec le vieillissement de la population ce chiffre va encore augmenter. L’une des priorités de l’Institut du Cerveau – ICM est de trouver des traitements destinés à freiner l’évolution et guérir des maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la sclérose en plaques et la maladie de Huntington. L’Institut du Cerveau – ICM ambitionne également d’aider les victimes d’atteintes traumatiques de la moelle épinière et de les aider à récupérer une fonction motrice adéquate.

LES MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES, UNE PRIORITÉ

Focus sur la maladie d’Alzheimer
Plus de 35 millions de personnes dans le monde souffrent de démence, incluant la maladie d’Alzheimer. En France, environ 900.000 personnes sont atteintes en 2014 et la prévalence de la maladie va considérablement augmenter : on estime que 1.3 millions de personnes seront atteintes en 2020 et plus de 2 millions en 2040, avec plus de 225.000 nouveaux cas déclarés chaque année.
– INSIGHT est une étude conduite par les équipes de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (Institut du Cerveau – ICM), de l’Institut de la Mémoire et de la Maladie d’Alzheimer (IM2A) rassemblées au sein de l’IHU-A-Institut du Cerveau – ICM et en collaboration avec Pfizer. Elle est la première étude au monde centrée sur la maladie d’Alzheimer, à suivre des sujets sains à risque et est porteuse de grandes ambitions en matière de compréhension de la maladie. Le projet est de suivre 400 sujets sains volontaires âgés de 70 ans à 85 ans, dont les bilans de mémoire sont normaux.
– L’objectif est d’identifier des biomarqueurs, une sorte de signature biologique identifiable chez tous les patients qui permet ainsi de reconnaître la maladie très tôt. Cette étude constitue un exemple de l’efficacité des partenariats public-privé déployés au sein des IHU, mis en oeuvre dans le cadre du grand emprunt.

 

Focus sur la maladie de Parkinson
Deuxième cause de handicap moteur, la maladie de Parkinson touche 4 millions de personnes dans le monde. C’est une maladie neurodégénérative qui se manifeste par des mouvements incontrôlés dont le tremblement des mains, des bras et des jambes. Elle se manifeste également par la raideur des membres et du buste, par le ralentissement de mouvements et par des problèmes de posture.

Les équipes de recherche de l’Institut sont pionnières dans la découverte de facteurs génétiques liés à la maladie et dans l’identification de nouvelles cibles thérapeutiques potentielles.
Récemment, 6 facteurs de risque génétiques inédits de la maladie de Parkinson ont été découverts grâce à un projet d’envergure internationale.
Ces études consistent à analyser, sur l’ensemble du génome et en comparant un très grand nombre d’individus, des variations génétiques pour déterminer lesquelles d’entre elles sont corrélées à la maladie. Cette étude colossale a inclus une cohorte de plus de 100 000 personnes.
La maladie de Parkinson se caractérise par la mort d’une population de neurones qui produisent de la dopamine, un neurotransmetteur, messager chimique transmettant l’information entre les neurones. Les équipes de l’Institut ont récemment identifié un peptide neuro-protecteur permettant de prévenir la neurodégénérescence.
Ces découvertes ont été publiées au cours des 3 derniers mois dans les prestigieuses revues Nature Genetics et Nature Communication.


Crédit image : Personnel devant un écran, contrôle d’un IRM encéphalique. Plateforme d’imagerie et de neuroinformatique “Neurinfo”, service radiologie IRM du CHU Pontchaillou, Rennes. Unité mixte de recherche : Inserm, Université Rennes 1, INRIA, CNRS, IRISA. © Inserm/Latron, Patrice