Quels sont les traitements de la dépression ?

Une fois le diagnostic de dépression posé, plusieurs approches thérapeutiques peuvent être mise en place.
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Les traitements médicamenteux

Les traitements médicamenteux constituent les traitements de première intention. Ces traitements agissent pour la plupart sur l’équilibre de la production des neurotransmetteurs, la sérotonine, la noradrénaline et la dopamine. Plusieurs molécules thérapeutiques sont parfois associées.

Récemment, une nouvelle molécule l’ESKETAMINE a obtenu une autorisation de mise sur le marché en spray nasal dans le traitement de la dépression aux États-Unis.

Retour sur ce nouveau médicament avec le Pr FOSSATI.

Néanmoins, 38% des patients ne répondent pas aux traitements médicamenteux et 54% d’entre eux ne montrent aucune rémission des symptômes de la dépression après 12 semaines de traitement.

Stimulation magnétique transcrânienne

Pour ces patients dits « pharmaco-résistants » des traitements physiques sont envisagés.

Ces thérapies sont basées sur des stimulations électriques ou magnétiques transcrâniennes (non invasives) des régions cérébrales identifiées comme étant impliquées dans le développement de la maladie.

La stimulation magnétique transcrânienne consiste à utiliser un champ magnétique au niveau du cortex cérébral pour modifier l’activité électrique qui permet la transmission des informations entre les neurones. Cette thérapie a montré son efficacité dans d’autres pathologies psychiatriques et neurologiques et semble fonctionner dans le cas de la dépression.

L’électroconvulsivothérapie (ECT)

Les électrochocs, un peu plus invasifs montrent une grande efficacité chez les patients les plus sévères. Il s’agit là non plus de champ magnétique mais de stimulations électriques de régions particulières du cortex.

Enfin, pour les cas de dépression les plus sévères, résistantes aux autres thérapies, les stimulations cérébrales profondes sont indiquées. Ces stimulations sont réalisées grâce à des électrodes implantées dans des régions spécifiques du cerveau et qui délivrent, à la manière d’un pacemaker pour le cœur, des stimulations électriques permanentes sur les neurones de régions du cerveau très ciblées. A ce jour seulement 200 patients dans le monde sont traités par cette technique.

Thérapies comportementales

En association avec ces traitements, les psychothérapies, les thérapies comportementales et la méditation sont des prises en charges thérapeutiques très bénéfiques pour la prévention des récidives d’épisode dépressif majeurs.

Le neurofeedback par exemple, une technique utilisée pour s’auto-relaxer et modifier son niveau de stress pourrait contribuer à l’amélioration des troubles de l’attention chez les personnes dépressives.

Avec pour objectif de décupler le potentiel d’action des praticiens, les objets connectés, les objets mobiles, permettent le contact à distance avec le patient et de recueillir plus d’informations sur la personne et sont en pleine extension. Les objets connectés vont permettre d’être au plus proche de la situation de vie des patients et d’avoir des informations en temps réel afin de réaliser des recherches plus fines et plus proches de la réalité quotidienne des patients.

 

À l’Institut du Cerveau – ICM

La start-up WEFIGHT, start‐up incubée à l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (Institut du Cerveau – ICM) lance ViK Dépression, un compagnon virtuel qui a pour objectif d’être aux côtés des personnes atteintes de dépression et de leurs proches pour les aider dans le suivi de leur traitement.

La start-up DOCTOPSY incubée à l’Institut du Cerveau (Institut du Cerveau – ICM) propose un service de consultation en ligne dédié à la psychiatrie, la psychologie, la nutrition et l’addictologie.

doctopsy

La start-up HEALTHY MIND, incubée à l’Institut du Cerveau – ICM propose des casques de réalité virtuelle à l’usage des professionnels de santé afin de réduire l’anxiété des patients en pré ou post opératoire. Cette approche pourrait être bientôt étendu aux patients souffrants de troubles anxieux.

La start-up ADSCIENTIAM, incubée à l’Institut du Cerveau – ICM propose elle des dispositifs digitaux permettant le suivi continu de l’évolution de la maladie dans la vie réelle afin d’accélérer les prises de décisions thérapeutiques.