Le programme de l'IHU

L’écosystème créé et développé par l’Institut du Cerveau a pour objectif de mettre en œuvre des approches multidisciplinaires et multi-échelles pour générer des connaissances exploitables sur les fonctions cérébrales à tous les âges de la vie. La participation active des patients au processus d’innovation est privilégiée. La totale intégration de l’Institut du Cerveau au sein de l’hôpital, les allers-retours permanents du lit du patient au laboratoire et l’accès à des cohortes de patients uniques sont des atouts clés, moteurs d’innovation.
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Le pôle des maladies du système nerveux (MSN) réunit des services de neurologie, de psychiatrie, de suivi thérapeutique et de rééducation, ainsi que des services de neurophysiologie et de neuropathologie du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière. Cela représente une force de soin significative, avec près de 500 lits, plus de 1000 agents et 250 médecins. Le pôle MSN coordonne d’autre part 8 centres de référence de maladies rares.
L’objectif principal de l’Institut du Cerveau – ICM, à travers son programme IHU, est d’encourager la conception et le développement de médicaments ou de solutions thérapeutiques innovants permettant le diagnostic précoce et de combattre, voire guérir les maladies du système nerveux.
Les financements obtenus dans le cadre de l’IHU, ont permis d’augmenter et de structurer les initiatives de recherche, de renforcer les ressources allouées à la communauté scientifique et médicale, d’acquérir de nouvelles technologies et de développer des projets innovants de soins et d’éducation.

Cette ambition est basée sur cinq thématiques majeures qui constituent le programme de l’IHU :

  • La recherche fondamentale, clinique et translationnelle
  • Les activités de soins
  • L’éducation et la formation
  • La visibilité internationale et l’attractivité
  • La valorisation

 

Recherche fondamentale, clinique et translationnelle

L’Institut du Cerveau – ICM a développé une recherche translationnelle productive autour d’une recherche fondamentale d’excellence basée sur 4 grands domaines :

 

1) Neurobiologie cellulaire et moléculaire

Les équipes de ce domaine travaillent sur la genèse des cellules cérébrales, sur leurs interconnexions et leurs interactions qui forment le cerveau et assurent son intégrité au cours de la vie. Ces connaissances sont les bases permettant de comprendre comment les mécanismes physiopathologiques impactent les différentes aires cérébrales à différents âges.

 

2) Neurophysiologie intégrative

Grace à l’imagerie multi-échelle, les approches électrophysiologiques, des modèles computationnels innovants, les équipes de ce domaine étudient la fonction cérébrale dans différents types de modèles expérimentaux. Cette étude va de la synapse, en passant par les microcircuits jusqu’aux réseaux du cerveau dans son entier. Le but de ces recherches est de comprendre comment l’activité neuronale peut dysfonctionner et de caractériser les mécanismes neuronaux pathologiques sous-jacents aux symptômes neurologiques.

 

3) Neurosciences cognitives

En combinant l’étude des processus mentaux, à l’anatomie et à la dynamique cérébrale, les équipes du domaine explorent les mécanismes responsables des déterminants cognitifs, contextuels, affectifs et motivationnel du comportement. PRISME, une plateforme technologique innovante pour l’étude des comportements complexes humains, financée par l’IHU, est un outil essentiel à la réussite de ces recherches.

 

4) Neurosciences cliniques et translationnelles

Du laboratoire au chevet du patient et inversement, l’objectif principal des équipes de ce domaine est de permettre le développement de la recherche translationnelle pour les maladies neurologiques et psychiatriques. Leurs stratégies scientifiques tendent à comprendre la physiologie et la physiopathologie du cerveau en utilisant des maladies humaines comme modèles. In fine, il s’agit de fournir des outils innovants pour l’évaluation clinique des symptômes, le diagnostic, d’identifier des biomarqueurs de progression et de concevoir de nouvelles thérapies. Ces recherches nécessitent le développement de cohortes de patients bien phénotypées et biologiquement caractérisées grâce à des biomarqueurs moléculaires, d’imagerie cérébrale ou de critères électrophysiologiques pour étudier les processus pathologiques, développer des stratégies de criblage moléculaire et de thérapie, et développer une médecine personnalisée.

 

5) Modélisations computationnelles en neurosciences

La modélisation permet d’étudier les fonctions cérébrales à plusieurs échelles à l’aide de modèles mathématiques, de simulations informatiques et d’analyses théoriques. Les équipes de ce domaine développent des méthodes informatiques et d’exploration pour caractériser les maladies à partir de données cérébrales multimodales. Ces analyses offrent une perspective nouvelle sur la compréhension de certains processus moléculaires et cellulaires ou encore sur l’analyse de comportements. Ces travaux peuvent également intéresser le traitement du signal électrophysiologique ou le domaine de l’imagerie cérébrale. L’analyse intégrée des données issues des recherches des autres domaines permet d’améliorer le diagnostic et le pronostic des maladies neurologiques et psychiatriques, d’identifier des marqueurs précoces afin de prévenir le développement de ces pathologies.

 

Après une évaluation par le “Scientific Advisory Board” (SAB), 13 équipes travaillant sur des thématiques allant de la médecine du sommeil, en passant par les AVC et les traumatismes jusqu’à la neuro-oncologie et les maladies neurodégénératives ont été sélectionnées pour bénéficier d’un financement sur 5 an et un support de l’infrastructure de recherche clinique de l’Institut du Cerveau.

L’Institut du Cerveau a établi des stratégies clés pour faire de la neurologie clinique et des neurosciences le 1er domaine de publication scientifique de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui a d’autre part le plus haut taux de publication des centres de santé publique en France.

  • Procédures accélérées entre le dépôt des dossiers légaux et le début de l’étude
  • Investissements IHU dans 10 plateaux technologiques de pointe avec un TEP-IRM 3T, une technologie par ultra-sons, des enregistreurs électrophysiologiques, de la microscopie bi-photon, du séquençage nouvelle génération.
  • 5M€ d’investissement pour la création d’un centre de neuro-informatique (200 utilisateurs, 50 projets par an, 24 publications en co-auteur et plus de 80 articles remerciant l’Institut du Cerveau – ICM), incluant la plateforme de bioinformatique & biostatistique (ICONICS) dédié à la gestion des données et à leur analyse.
  • L’appel d’offre interne « Big Brain Theory (BBT)”, le seul appel à projet interne de l’IHU permettant de favoriser les initiatives innovantes et interdisciplinaires haut risque/hautes retombées et d’encourager les collaborations. 23 projets financés à hauteur de 200 k€, 25 communications lors de congrès, 18 articles scientifiques et 2,7 M€ reçus par appels d’offres compétitifs.
  • Une évaluation par le comité de pilotage scientifique pour soutenir une recherche de qualité.

 

Les activités de soin

L’Institut du Cerveau a développé un réseau de soin dédié aux patients présentant un tableau complexe de maladie de Parkinson et de traumatisme crânien :

  • Réseau de professionnel formés aux soins hors-hôpital afin de renforcer les liens entre les services de soins de 1ere ligne et les unités hospitalières spécialisées.
  • Création d’un pôle régional, le “Pôle de coordination du handicap neurologique”. Plus de 250 patients atteints d’épilepsie, de maladies inflammatoires du système nerveux, de troubles du mouvement inclus dans le programme.
  • Développement d’un réseau de recherche en soin axé sur l’analyse en profondeur des suivis de patients atteints de maladies neurodégénératives à partir de la 1ere consultation en hôpital universitaire, garce à la création de l’unité clinique UNPC dédiée au diagnostic et au soin des troubles du comportement.

 

L’enseignement et la formation

Un des objectifs de l’Institut du Cerveau est de proposer un enseignement innovant axé sur les thématiques de recherche et les technologies de pointe, afin d’améliorer les compétences cliniques et paracliniques et favoriser les profils polyvalents. 

  • Bourses de recherche d’excellence : l’Institut du Cerveau
  • Bourses de recherche d’excellence : l’Institut du Cerveau – ICM a été sélectionné comme partenaire du « Bing Overseas Studies Program » et du MIT-France ». En 2015, l’AP-HP et l’Institut du Cerveau ont établi des partenariats avec le programme de résidents de l’Université de Yale.
  • Les Workshops scientifiques : Améliorer les projets de recherche de l’Institut du Cerveau – ICM en augmentant la visibilité internationale.
  • iMIND a été récompensé d’un financement Sorbonne Université « FormInnov » pour le caractère innovant de cet enseignement international.
  • Brain To Market Summer School. Module intégré au master iMIND
  • Stages d’internats pour futurs cliniciens chercheurs (STARE) : pour engager les étudiants vers la recherche.
  • Formations pour paramédicaux : pour promouvoir les expertises paramédicales et de nouvelles approches dans les projets de recherche
  • The Move : diagnostiquer les maladies grâce au mime : cours de sémiologie neurologique. Cours implantés à Sorbonne Université, rennes, Clermont-Ferrand, Lille, Nancy, Londres, Dublin at Hanoï.

 

Exploitation économique

L’Institut du Cerveau – ICM constitue un environnement idéal pour la recherche translationnelle à fort impact économique et l’attractivité industrielle. Le soutien du programme IHU a conduit à l’obtention de financements majeurs, et à une augmentation forte des partenariats dans les domaines des applications pharmaceutiques et biotechnologiques.

 

Transfert de technologie : l’Institut du Cerveau – ICM soutenu par l’IHU a augmenté son attractivité industrielle, permettant la recherche de partenaires, la négociation de contrats avec propriété intellectuelle.

 

L’incubateur de l’Institut du Cerveau i-PEPS a soutenu de nombreuses compagnies depuis 2013, générant un revenu de 500K€/an environ. Depuis 2015, plus de 20 start-up incubées sur le site de l’IHU ont :

  • Levé 160 M€ de fonds
  • Crée 300 emplois
  • Mis 5 produits sur le marché

 

Mécénat : L’Institut du Cerveau a

  • Levé plus de 110M€
  • A pu compter sur le comité des amis de l’Institut du Cerveau – ICM (718 mécènes)
  • Mis en place du marketing direct et une collecte de fond en ligne (175.000 donateurs)

 

Les subventions : Depuis 2012 l’Institut du Cerveau a

  • Levé 85M€ (subvention annuelle d’environ 10M€)
  • Obtenu 100 contrats ANR, 300 financements d’associations ou de fondations et 81 financement d’institutions publiques
  • Reçu des financements compétitifs et prestigieux ALLEN et NYSCF Robertson d’un montant de 1,5 M$ chacun, obtenu des subventions de 46 fondations internationales dont 7 du NIH
  • Géré 11 ERC, 3 POC et 14 financements collaboratifs H2020
  • Eté coordinateur d’un réseau d’enseignement innovant (ITN, Zenith 4M€) et partenaire de l’ITN Gliotrain
  • Reçu 15 bourses de post-doctorat MSCA